A/ Premier jour d'internat.

J'avais onze ans et j'étais toute guillerette à la pensée de rentrer à l'internat de la petite ville voisine.J'avais aimé coudre des étiquettes à mon nom sur mes vêtements, en acheter de nouveaux,je trouvais que cela faisait sérieux, me  rapprochait du monde des grands et le jour J je n'éprouvais aucune inquiétude,ce serait une belle aventure.
Le matin s'écoula doucement,le règlement me semblait un peu sévère mais nous étions des enfants dociles.
Hélas tout se gâta lorsque la sonnerie annonça la fin des cours et que les externes nous quittèrent.
Une immense tristesse s'abattit sur moi ,j’éclatai en sanglots et je pleurai,pleurai ..
Dans un éclair je revis mon école de campagne,paradis perdu entouré d'arbres aux feuillages dorés( La rentrée était alors en Octobre) et surtout ma mère qui nous attendait avec un chocolat chaud et des tartines beurrées.Je ne savais pas que c'était si bon de rentrer chez soi n'ayant jamais quitté la maison auparavant.
La surveillante,femme revêche,au lieu de me consoler, m'intima l'ordre de me taire et de faire mes devoirs en ajoutant que je ne mesurais pas la chance de vivre à une époque où les filles pouvaient s'instruire .
Je partageais alors la souffrance du Petit Chose et ne savais pas encore que j'y vivrai jusqu'à dix-huit ans.
Ce fut une journée très particulière pour moi,l'adieu à l' enfance.

Très touchant cet adieu à l'enfance, toi aussi la vie t'a surprise, tu idéalisais....
J'aime bien la comparaison faite entre les deux écoles et aussi le retour à la maison.

Attention !      à la concordance des temps, il faut continuer au passé simple dans la phrase : Une immense tristesse  moi s'abattit sur ,j’éclatais en sanglots et je pleurais,pleurais..


Tu peux éditer ton texte et corriger. Merci.

Un très joli souvenir, Automne, j'aime beaucoup.
Et de plus, j'imagine très bien les lieux.

Oui, l'adieu à l'enfance, pas toujours évident.

L'internat! Quelle aventure....
Une vraie journée particulière pour toi!

Pas facile ce passage de l'enfance à l'adolescence surtout quand il l'est concrétiser par un départ de la maison à l'internat loin des parents et de la campagne. C'est bien décrit. Bravo

Difficile et brutale cette initiation. J'ai aimé ce contraste entre le rêvé et le réel. J'espère que les surveillantes de maintenant ont un peu plus d'empathie