A. Tournant de vie
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A. Tournant de vie
Submergée de cris, de larmes, de rage, ne voyant rien venir, je finis par me calmer et je me mis à réfléchir. Que me voulait-on ? Comment sortir de ce piège ? Le malheur voulait que la délivrance ne pouvait en aucun cas venir de l’extérieur. Enfant unique de parents décédés dans un accident, je venais de quitter la province pour m’installer à Paris afin de commencer un nouveau travail. Donc personne ne me connaissait et personne ne m’attendrait.
Le soir arriva Gabriel, un colosse d’environ 2 mètres, jeune, musclé. J’appris qu’il était le fils de celle qui m’avait bernée, Claude Lévêque. Il apportait un plateau repas.
- Julie, si tu te calmes, demain tu pourras descendre manger avec les autres.
- Les autres ? Quels autres ?
Pas de réponse et la porte fut verrouillée à nouveau.
Le lendemain matin, je pus me rendre dans la salle à manger. Autour de la table m’attendaient cinq jeunes femmes, toutes très belles mais toutes très différentes, une blonde, une brune, une noire, une asiatique, une péruvienne. En un éclair, je compris pourquoi je me trouvais là : j’étais la seule rousse, je manquais à l’assortiment !
Madame me convoqua dans son bureau et m’expliqua ce qu’elle attendait de moi : de la distinction ( on ne travaillait qu’avec les notables de la région, gros bourgeois et même noblesse ) et de la pratique. De la pratique ? Mon Dieu ! Madame était patiente, très pédagogue, j’eus droit à tous les détails. Seigneur !
- Au début, tu t’exerceras avec Gabriel. Tu verras c’est un spécialiste. A par ça, inutile d’avoir l’idée de partir. Si la propriété est grande, elle est entourée de hauts murs. Quant à la clé du portail, aucune chance que tu puisses l’avoir. Et ne compte pas sur Gabriel !
Madame avait raison. N’ayant aucun espoir de recouvrer la liberté, je me mis au travail.
Les clients avaient leurs habitudes et changeaient rarement de filles. C’est ainsi que je devins la préférée du comte Etienne de Liebig, un riche industriel de Rodez. Très occupé, il ne venait qu’une fois par semaine. Au début, ce n’était que par nécessité. Veuf, il n’avait pas le temps de chercher la perle rare mais surtout, il redoutait qu’on ne le choisisse que pour son argent. Petit à petit, il s’attacha à moi et moi à lui et l’inimaginable se produisit. Il proposa de me sortir de cet enfer et … de m’épouser ! Madame Claude fut fort compréhensive, la somme offerte semblait la satisfaire. L’embêtant c’est qu’il fallait retrouver une vraie rousse.
Une autre vie commença. Une vie de représentation. Une vie de châtelaine Je devais accompagner mon mari partout. Pour être sûr que je ne ferai pas tache dans son milieu, c’est lui qui choisissait mes tenues, vérifiait mon maquillage. Il m’apprit comment me tenir en société. Ça m’amusait. J’étais amoureuse, j’obéissais à ses caprices. Rapidement, je sus comment me comporter. Je n’avais plus besoin de ses conseils mais il continuait à m’en donner.
Trop, c’est trop. Encore une fois je passais du paradis à l’enfer. Il ne me restais plus qu’à prier Sainte Rita, la patronne des causes désespérées.
Le soir arriva Gabriel, un colosse d’environ 2 mètres, jeune, musclé. J’appris qu’il était le fils de celle qui m’avait bernée, Claude Lévêque. Il apportait un plateau repas.
- Julie, si tu te calmes, demain tu pourras descendre manger avec les autres.
- Les autres ? Quels autres ?
Pas de réponse et la porte fut verrouillée à nouveau.
Le lendemain matin, je pus me rendre dans la salle à manger. Autour de la table m’attendaient cinq jeunes femmes, toutes très belles mais toutes très différentes, une blonde, une brune, une noire, une asiatique, une péruvienne. En un éclair, je compris pourquoi je me trouvais là : j’étais la seule rousse, je manquais à l’assortiment !
Madame me convoqua dans son bureau et m’expliqua ce qu’elle attendait de moi : de la distinction ( on ne travaillait qu’avec les notables de la région, gros bourgeois et même noblesse ) et de la pratique. De la pratique ? Mon Dieu ! Madame était patiente, très pédagogue, j’eus droit à tous les détails. Seigneur !
- Au début, tu t’exerceras avec Gabriel. Tu verras c’est un spécialiste. A par ça, inutile d’avoir l’idée de partir. Si la propriété est grande, elle est entourée de hauts murs. Quant à la clé du portail, aucune chance que tu puisses l’avoir. Et ne compte pas sur Gabriel !
Madame avait raison. N’ayant aucun espoir de recouvrer la liberté, je me mis au travail.
Les clients avaient leurs habitudes et changeaient rarement de filles. C’est ainsi que je devins la préférée du comte Etienne de Liebig, un riche industriel de Rodez. Très occupé, il ne venait qu’une fois par semaine. Au début, ce n’était que par nécessité. Veuf, il n’avait pas le temps de chercher la perle rare mais surtout, il redoutait qu’on ne le choisisse que pour son argent. Petit à petit, il s’attacha à moi et moi à lui et l’inimaginable se produisit. Il proposa de me sortir de cet enfer et … de m’épouser ! Madame Claude fut fort compréhensive, la somme offerte semblait la satisfaire. L’embêtant c’est qu’il fallait retrouver une vraie rousse.
Une autre vie commença. Une vie de représentation. Une vie de châtelaine Je devais accompagner mon mari partout. Pour être sûr que je ne ferai pas tache dans son milieu, c’est lui qui choisissait mes tenues, vérifiait mon maquillage. Il m’apprit comment me tenir en société. Ça m’amusait. J’étais amoureuse, j’obéissais à ses caprices. Rapidement, je sus comment me comporter. Je n’avais plus besoin de ses conseils mais il continuait à m’en donner.
Trop, c’est trop. Encore une fois je passais du paradis à l’enfer. Il ne me restais plus qu’à prier Sainte Rita, la patronne des causes désespérées.
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A. Tournant de vie
Très bonne suite qui colle presqu' à la réalité. ...Tu n'en feras jamais d'autre!
Crois moi, Ste Rita interviendra... Ne manque pas de nous tenir au courant!
Crois moi, Ste Rita interviendra... Ne manque pas de nous tenir au courant!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Tournant de vie
Bon j'ai lu la fin avant le début ! La marche n'est pas toujours synonyme de santé physique semble-t-il. Plutôt que d'invoquer Sainte Rita, peut-être que l'arsenic à petite dose jour après jours pourrait régler ce léger problème marital !
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Martine27
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A. Tournant de vie
Pour la photo, j'ai pas osé. Je crois que sur K4, les personnes sont trop respectables pour que je leur montre ce genre de chose et puis j'ai peur que l'on me demande l'adresse de Mme Claude Lévëque. Je ne tiens pas à avoir des problèmes avec l'administration ... bien qu' Amanda ... Passons !
Ataraxie- Humeur : Changeante
Re: A. Tournant de vie
Amanda n'a rien à voir dans cette histoire abracadrabantesque
Bon j'ai demandé une suite, j'ai eu une nouvelle histoire. Gabriel était bien au moins ?
Maintenant la suite de la suite svp " Arsenic et vieilles dentelles" ou pas ?
Bon j'ai demandé une suite, j'ai eu une nouvelle histoire. Gabriel était bien au moins ?
Maintenant la suite de la suite svp " Arsenic et vieilles dentelles" ou pas ?
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Tournant de vie
Cool Amanda, elle prend ses désirs pour des réalités et je n'arrive pas à la calmer!
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
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