Glyphosate et patates

J’ai envie de vous parler de la ruralité, ce monde où la vie suit son cours tranquille, au fil des saisons, loin des faits divers dont sont friands les médias. Comme dans la plupart des régions, la sécheresse cause des ravages, aggravant les difficultés du monde paysan, désolant les ruraux  pour l’état de leurs potagers et de leurs vergers. Mais la fatalité l’emporte  « coï ma ïtal » dirions-nous en patois (occitan pour les lettrés) :  c’est comme ça …  

Que voulez-vous y faire ?  dit l’agriculteur avant d’épandre le roundup (glyphosate)   sous les noyers pour stopper l’invasion des herbes folles pendant que le jardinier amateur enlève à la main les doryphores sur ses patates ou ses aubergines. Peut-être l’un et l’autre n’ont-ils pas les mêmes valeurs ? Ou plus prosaïquement, ils ne poursuivent  pas les mêmes objectifs. L’exploitant agricole, englué dans la spirale de l’agriculture intensive, va au plus expéditif. Le jardinier amateur aura toujours le supermarché pour compléter ses besoins en pommes de terre de consommation.  Cependant, ces deux cas ne sont pas des généralités : des paysans se tournent vers le bio et les  doryphores ne fréquentent plus les jardins  … sans patates !

Hier, j’évoquais le besoin d’ «  innover avec la perspective d’améliorer la communication entre les êtres ». Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de l’évolution de la ruralité* de 1976 à nos jours. En parallèle, la vie associative  - regroupant les seniors, à l’origine, essentiellement celles et ceux issus du monde agricole, exploitants et salariés -  doit s’adapter  aux attentes et besoins des nouvelles générations qui ne vivent plus du travail de la terre.

De nombreux ruraux en ce 21ème siècle sont issus du monde paysan qu’ils ont fui  pour les villes, là où se trouvait le travail. Concernant les loisirs, ils n’ont pas la même approche que leurs aînés et ils sont plus exigeants vis à vis du « collectif », ne se contentant plus du BBV.