A :C'était En été 1940/ Automne

C'était en été 1940.....


J'ai retrouvé, dans les archives familiales , une lettre de Juliette , ma tante, datée du 8 Juillet qui informait sa sœur  vivant à Lyon de ses difficultés à gérer la ferme en l'absence de son mari qui attendait sa démobilisation à Grenoble .

Heureusement , la mairie lui accordait de temps en temps l'aide de soldats pour les travaux des champs , elle pouvait aussi compter sur l'aide de ses parents car elle avait un petit garçon de cinq ans qui réclamait son père.
Cependant , elle ne se décourageait pas , priant   les dimanches à la messe en demandant au ciel la protection de tous; elle s'estimait même heureuse de recevoir des nouvelles de son mari et de pouvoir se nourrir normalement alors que sa sœur citadine devait composer avec les tickets de rationnement.
 
C'était une femme courageuse qui ne nous avait jamais parlé de ses moments difficiles.

Est ce que son mari est revenu vivant de la guerre ?

Oui, fin 1940 Vichy a démobilisé les soldats non capturés par les allemands avant de mettre en place l'armée d'armistice .

Ce doit être très émouvant de découvrir un tel courrier, témoin de l'histoire de nos ancêtres.

Un autre regard sur un bien triste été mais à ne jamais oublier ! Merci de ce rappel !

C'est toujours émouvant de retrouver ces traces du passé.
Je me permets de signaler que j'évoque ces épisodes de guerre chez moi, revisitant les premières années de mariage de mes parents…

notamment ici  CLIC :

Si jamais ça intéresse…

J'ai lu le texte d'Alainx sur son blog et j'y ai retrouvé les témoignages entendus ici et là par ceux qui ont vécu cette terrible époque de la guerre si présente encore chez ces personnes qu'il me semble en avoir vécu des épisodes. Tous les films et reportages vus à la télévision y ont aussi contribué.

Alain, j'ai lu avec intérêt ton texte sur la guerre vécue par ta maman et j'admire le courage de ceux qui ont subi le traumatisme de l'exode

Automne a écrit:une lettre de Juliette

Juliette... Ma tante à moi aussi, tante et marraine...
Sa soeur était... Simone ?...

J'imagine l'émotion qu'on peut ressentir à la découverte d'un tel trésor qui fait ressurgir d'un coup ce passé, qui continue à vivre....

Il y a des trésors magnifiques à découvrir dans notre passé, mais peuvent être émouvants, dramatiques.

automne a écrit:C'était une femme courageuse qui ne nous avait jamais parlé de ses moments difficiles.

Parfois ça aurait été un soulagement de pouvoir l'exprimer, "se vider". Comme mentionné justement je crois sur le blog d'Alain, on n'avait pas à l'époque les soutiens psychologiques que l'on a aujourd'hui. Mais bon tout le monde réagit différemment ce qui n'enlève en rien le traumatisme vécu.