B. La fuite de Louis

1940.
Un bruit de bottes.

Ils viennent chercher Louis.
« Travail obligatoire. »
Départ en train le lendemain.

Pour la nuit, Louis sera enfermé
Avec une centaine d'autres
Dans un hangar
Près de la gare.

Louis demande à passer aux toilettes,
Des feuillées au fond d'une cour.
Les gardes acceptent pour
Quelques cigarettes.


Louis s'enfuit
Il court, il court
Le long des rails
Pour ne pas se tromper de route.
60 km pour rejoindre le village flamand
Où sa jeune femme l'attend.

IL y restera caché longtemps.
Personne jamais ne le dénoncera.

Louis, mon papa.

100 mots

Une histoire que l’on oublie jamais! Elle est racontée ici en toute simplicité.
Il y en avait des fuites de ce genre pendant la guerre, certaines echouaient de façon dramatique !

Il y en a pas mal qui ont réussi à ruser pour ne pas partir en Allemagne.
D'autres en revanche ne sont jamais revenus…

Mon père n'a pas " rusé", une fois disparu de Bruxelles, il est rentré en résistance ce qui lui a valu une médaille de " réfractaire"et une pension annuelle de 25 Euros par an !
En plus de ses activités secrètes, il a créé dans le village une équipe de foot ( il était déjà bon joueur à Bruxelles) pour les jeunes qui a connu un grand succès dans la région.
Quand une patrouille d'Allemands arrivaient, il était prévenu et avait différentes cachettes dans les fermes.
Je suis fière de lui, il n'est pas resté planqué.
A preuve, ensuite il s'est attelé à la difficile besogne de me donner la vie.

Il me semblait bien que c'était du vécu, Amanda.

Oui, tu peux être fière de lui.

On est heureux qu'il ait réussi " sa fuite"