A. Dis, quand reviendras-tu ?

- Je viens de sonner chez moi et c’est un inconnu qui m’a répondu.
- Calmez vous et expliquez moi ça clairement.
- Voilà, j’ai perdu mes clés et en attendant de pouvoir les faire refaire,  j’ai demandé à mon fils de rester à la maison jusqu ‘à mon retour. Vous comprenez, je dois aller travailler. De toute façon, Eloïs ne sort que le soir.
- Et quel âge a votre fils ?
- 19 ans.
- Ah, bon ! Il fait quoi ?
- Le soir ?
- Oui, le soir  Mais en général, il fait quoi ?
- Vous savez, monsieur l’inspecteur, je suis seule à l’élever. Quand il avait 10 ans, son père est parti avec une gamine de 30 ans plus jeune que lui. Il a envoyé régulièrement une pension jusqu’à la majorité de notre fils mais il n’a plus jamais donné de nouvelles.
- Je vois. Mais revenons à votre fils.
- Eloïs a raté son bac pour la 2ème fois. Il n’a pas voulu se représenter, il a demandé à réfléchir.
- Donc, il réfléchit la journée. Et le soir, il va où, avec qui ?
- Exactement, je ne sais pas. Il est avec des copains mais lorsque je lui pose des questions précises, il me répond qu’il est majeur et qu’il fait ce qu’il veut.
- Et ça ne le dérange pas de vivre à vos crochets, sans rien faire ?
- - - - -
- Bon, revenons à l’homme qui vous a ouvert la porte. Que pouvez vous me dire à son sujet ?
- D’abord, j’ai été étonnée. Il m’a tout de suite dit qu’il était un ami d’Eloïs. Ça m’a surprise car cet homme doit avoir entre 35 et 40 ans. Presque mon âge, un copain de mon fils !
- Et vous lui avez demandé ce qu’il faisait là ?
- Bien sûr. Il m’ a expliqué qu’il était en affaire avec Eloïs et que ce dernier était parti faire une course, qu’il ne saurait tarder et que lorsqu’il serait de retour, lui-même partirait.
- Et ensuite ?
- Mon fils n’est jamais rentré et l’inconnu est resté chez moi. J’ai rapidement senti que j’étais prisonnière dans ma propre maison. Quand le téléphone sonnait, il répondait à ma place toujours trouvant une explication valable à donner à l’interlocuteur. Ce n’était pas n’importe qui, il s’exprimait correctement, avec une grande politesse. J’ai essayé plusieurs fois de m’enfuir de chez moi. A chaque fois, sans un mot il m’a menacée de son pistolet.
- Mais vous êtes là, au commissariat ! Alors ?
- Nous sommes restés retranchés chez moi pendant plus de quinze jours. Et je ne sais toujours pas ce qu’il est advenu de mon fils. Si l’inconnu a eu de ses nouvelles, je ne le sais pas non plus. Voyez vous, je reste rongée par l’angoisse. N’ayant rien d’autre à faire qu’à attendre, nous avons fini par regarder la télévision ensemble.. Ce soir, regardions une ânerie, le Capitaine Marlot, l’homme a fini par s’endormir profondément. J’en ai profité et me voici devant vous, monsieur l’inspecteur.
- C’est ce que je répète sans cesse à ma femme : les films policiers, ça ne vaut pas tripette et ça m’endort !

« — Donc, il réfléchit la journée. Et le soir, il va où, avec qui ? »
Ça c'est une question d'inspecteur perspicace !
Et d'ailleurs sa dernière phrase laisse entendre que l'affaire sera résolue dans l'heure qui suit !


(Comment ça le capitaine Marleau une ânerie ? Un peu de respect pour les ch'tis !)

En voilà une enquête compliquée. ..Dur, dur, d'être inspecteur dans ces conditions!
S' endormir devant la Capitaine Marleau? Impardonnable! C'est trop rigolo!

Pleinement d'accord avec les comm's précédents mais je trouve ton affaire bien alambiquée et finalement peu aboutie, je reste sur ma faim, après un titre prometteur.
Qui est donc cet imposteur qui vit chez toi ? Un peu invraisemblable, je trouve...peu crédible...
Mais le dialogue avec le policier est pimenté d'humour, j'aime !

T'as raison Amanda, mon récit ne vaut pas grand chose.

Toutefois, je ne peux pas toujours écrire une fin. Faut aussi laisser la place à l'imagination. Et le plaisir du mystère ?

Désolée Ataraxie, ton titre a été "buggé" par mon comm' peux-tu le remettre en éditant ton texte ?

Je ne suis pas contre les fins " ouvertes" mais dans ce texte-ci, j'aurais aimé voir plus clair, c'est tout. Ton récit est tout à fit valable, je te l'ai écrit, la fin me désoriente...

Amanda dit : « je ne suis pas contre les fins ouvertes »
moi non plus, d'ailleurs je pratique…
mais dans l'expression il y a le mot FIN… c'est-à-dire quelque chose qui se termine, même s'il y a un prolongement potentiellement possible.
Or dans ce texte on a plus le sentiment d'une interruption du récit. C'est très différent.
Probablement parce qu'il est construit QUE sur le principe d'un dialogue. Dès lors il n'y a ni commencement ni fin…
On a l'impression de lire un extrait pris au hasard quelque part.

Mon commentaire n'est pas une critique, simplement une tentative de compréhension de l'insatisfaction que l'on peut ressentir après la lecture.

La situation est intrigante, mais il n’y a que la situation et on reste sur sa faim. Ataraxie, tu t’es laissée porter par le dialogue, ce qui a le mérite de nous dessiner le portrait de la mère et du fils, mais on a l’impression que tu ne savais pas du tout où tu allais et que tu ne l’as pas découvert en cours d’écriture. Il y a quand même une chute, invraisemblable mais drôle, avec l’inconnu au pistolet qui s’endort devant le polar. Sans doute, même avec un fin aussi ouverte, tu aurais pu accrocher davantage le lecteur en creusant davantage les rapports entre la femme et l’héroïne. Sinon, comme Alainx, j’ai l’impression de me trouver devant un extrait d’une histoire plus longue.

Proposition de sujet pour Kalé : écrire la suite de l'histoire.

Amanda, on veut ce titre prometteur que tu as confisqué !

OK Tober, fait !

J'attends la suite....

Le titre d'une chanson de Barbara me semble-t-il ?
J'aurais bien aimé en savoir plus aussi et comment ça s'endormir devant cette chère Marleau !!!
Une chose me titille, ce sont les âges, Monsieur l'époux était beaucoup plus âgé ou alors c'est un détournement de mineur.

Après ce premier texte, je vais donc lire la suite !