A. Sacré Richard.

Adulé ou détesté, voire même haï, Richard, vous ne passez pas inaperçu.
Votre comportement tantôt fort amical, tantôt provoquant exagérément le scandale.
Vous aimez la gloire, que tout aille comme selon bon vous semble, en sachant que vous êtes un génie.
Vous avez donné un autre sens à l’opéra allemand, une orchestration typique de votre création, influençant des confrères compositeurs, même ceux devenus vos ennemis dû à votre agressivité pouvant être dérangeante.

Votre attitude, vous l’employez pour influencer l’un de vos plus grands admirateurs homosexuels, en lui soupirant beaucoup de deniers privés et probablement publics, au grand dam d’une partie du peuple: que n’aurait pas fait pour vous le pauvre Louis II pour financer votre temple qui vous est si cher?
Il vous aimait, aussi en amour de votre musique si particulière et révolutionnaire pour l’époque, vous en profitez, et nous aussi, je l’admets.

C’est ainsi qu’est inauguré le 13 août 1876 le célèbre Palais des festivals dans la petite ville bavaroise de Bayreuth, avec la prestation de l’Or du Rhin, prologue de votre Anneau du Nibelung avec votre spécialité des leitmotiv.

Cet imposant bâtiment est construit sur la «Colline verte» et dominée par la couleur de ses briques brun-rouille.
Certainement une des plus belles acoustiques du monde, réunissant presque chaque été le festival où l’on interprète que vos opéras, rituel qui se perpétue encore aujourd’hui chaque été.
Grâce à Louis II de Bavière et d’autres personnalités, dont notamment votre protégé beau-père Franz Liszt méritant LUI, en contrepartie, plus d’éloges de bien des musiciens et critiques de cette période.

Bayreuth: référence de taille pour un chanteur soliste, pour des choristes, des musiciens issus des meilleurs orchestres européens, sans oublier le chef et le metteur en scène.
Pouvoir extérioriser d’avoir participé à un de vos opéras, que vous nommez drames lyriques, dans ce temple de la musique, est devenu le graal pour tout artiste. Ceux qui le croient peuvent lâcher, comme vous l’avez peut-être vous-même exprimé:
«Nous étions d’éternels optimistes».