B. Un moment d'égarement

La porte était fermée.

Mais elle percevait parfaitement le brouhaha à l'intérieur, les rires, les chaises qui grinçaient sur le sol carrelé.

D'un vasistas entrouvert, elle pouvait même humer des effluves de sueur.

Non, elle n'irait pas, elle n'entrerait pas .
Mais qu'est-ce qui lui avait pris de s'engager dans cette voie ?

Inconsciente, trop sûre d'elle.

Et la voilà maintenant figée, incapable de bouger et encore moins de parler.

Une seule chose importait : fuir, disparaître à jamais.


Et pourtant, elle entra.

Le silence se fit.

«  Good morning, I'm your new English teacher »


100 mots

Ouh que ça sent le vécu ça !
En plus, tout se joue dans les premières secondes, on "chope" une classe ou on la loupe pour l'année à la première impression. Et c'est très difficile de corriger le tir ultérieurement.
J'ai peu enseigné, mais j'ai souvent dû faire "bonne impression" pour que mon travail se déroule au mieux. Ce n'est pas simple du tout.
Bravo pour ton récit et pour le courage d'avoir poussé la porte !

Ah ! Les cours d'anglais !

C'était l'horreur absolue !
—  Where is Brian?
— Brian is in the kitchen !

Cela s'est vraiment passé comme cela, Amanda ?

J'imagine bien cette jeune femme et son appréhension, et je l'admire aussi !

Un vécu très bien amené, la suite est elle aussi magnifique,,,

Tout jeune prof qui a son métier à coeur, Françoise, a connu ce " trac" : seul(e) devant une vingtaine d'ados qui ne laissent rien passer, faut se jeter à l'eau et.....savoir nager !

Well done, my dear! I'm sure you were for-mi-deux-bols!

Thank you !!!!

Un instant de grâce pour avoir surmonté le trac !