A - Comment perdre la confiance d'un enfant

Tu avais un oncle délicieux !
Pour le reste on est tous passé par les mêmes confessionnaux avec les mêmes baratins inventés.
Finalement, a posteriori, tout cela est entre commedia dell'arte et/ou tragédie grecque. Au choix !

Dans mon patois, le confessionnal se dit "boite à mentes", la boîte à mensonges...

Je crois avoir déjà raconté ici que ma sœur et moi, avant d’entrer dans le confessionnal, lisions un petit livre intitulé ” Examen de conscience”
Ma sœur ne savait que raconter au Curé et je lui avais dit, lui montrant une page du livret ”Prends ce péché là c’est un beau!"

Je pense que tu as été bien déçue par cette confession qui ne t'a pas laissé de bons souvenirs et par le prêtre qui a vraiment manqué à ses devoirs!

Ca me rappelle des souvenirs! et pas des meilleurs!

A moi aussi ça me rappelle la confession obligatoire quand j'étais chez les soeurs qui serait suivie le lendemain matin par une messe obligatoire aussi et les soeurs surveillaient bien si on allait à la communion.
Pour la confession, j'inventais les mêmes péchés à chaque fois et le malheureux abbé qui devait confesser toute la classe n'y voyait que du feu.
Pour la communion on devait être à jeun et ensuite on pouvait manger ses tartines du petit déjeuner au réfectoire de l'école. Ma maman me préparait toujours des tartines avec une omelette dedans pour la circonstance. J'adorais cela, je salivais pendant toute la messe et j'en garde un souvenir comme Proust avec sa madeleine.
Comme quoi à confesse ne m'a pas déplu !

lol@Amanda! m'enfin saliver pendant toute la messe, c'est un péché la gloutonnerie! j'espere que tu le confessais la fois suivante

@Zepherine, j'aime beaucoup avoir choisi un péché parce qu'il fait bien!

Moi aussi comme je ne savais pas quoi dire alors j'inventais des péchés, je disais toujours les mêmes :j'ai menti, j'ai désobéi je me suis mis en colère. Je ne disais pourtant jamais:" J'ai des pensées impures" car je ne savais ce que c'était . la confession se passait pendant le cours de couture où l'on retournait une fois la confession terminée dans la chapelle de l'école.

Le pire dans notre village était que le curé confiait les secrets de la confession à sa bonne qui à son tour en parlait à tous, secrètement bien entendu , mais petit à petit on savait tous qu'un tel s'était suicidé et non mort d'une crise cardiaque et enterré avec cérémonie parce que c'était un bienfaiteur de l'Eglise .
En résumé , parmi les membres du clergé , il y avait les bons, les généreux et les autres comme dans toute société

Oui il y a de quoi perdre la confiance d'un enfant. Un curé pas très "catholique"! J'aime bien l'expression "boîte à mente"... D'ailleurs je croyais que le mensonge faisait partie des 7 péchés capitaux, et bien non !

Je crois que nous en sommes tous passés par là. J'ai moi aussi été "obligée" de m'inventer des péchés, le coup de l'oubli de la prière du soir étant un grand classique ! Très pernicieuse cette coutume qui amène un enfant innocent à mentir volontairement.

Daboum a écrit:Il m’a interpelée à voix haute « Alors, ça va la maraude ? »

Clair qu’avec un tel comportement d’une personne auquel on se confie, il n’est plus possible pour un enfant d’avoir confiance en la confesse.
Pourtant c’était avant l’ère des Face Bocal, Watts happe, etc.