Une goutte après l'autre.

Lentement,
L'une après l'autre,
Un goutte-à-goutte
Métronome,
Se déverse en lambinant.
Il trouble l'écume,
Anime les brumes,
Voilant la surface,
De cette coupe rituelle
Qui recueille ma vie.

Moment fatidique
À l'approche du bord,
Quand l'étale de haute mer,
Franchit le parapet.
Les cascades moutonneuses
Dévalent alors les pentes,
Souillent courbes et replis,
Fuient en fond de vallée,
Pour se diluer et se faire oublier.

Chaque mouvement,
Toute tentative
Hésitation ou tremblement,
Épand encore un peu plus,
Une énième fraction
Jusqu'alors contenue,
De cet obscur mélange,
Ésotérique substrat,
Dépourvu désormais, d'apparat.

Quand on ôte
La puissance,
Qu'on soustrait l'intensité,
À l'élixir d'éveil,
Où infusent,
Aspirations, rêves et espoirs,
Il se métamorphose,
En un liquide,
Insipide, plat, inutile.
La vie sous probité,
Exhorte alors
À relancer,
Une deuxième mouture,
En guise de tocade,
De fuite ou d'escapade,
Que l'Aventure, perdure.

Très  belle description. En lisant ce poème à  haute voix, on s' aperçoit qu'il es bien rythmé et comme tous tes textes en général il est plein de symboles. Bravo!

Hummm merci, j'ai un soucis avec mes fins en général je crois, faut que je surveille ça. J'ai souvent tendance à peut-être tronquer trop vite, même si une Pati dirait que c'est "mon style"!