A. Impossible ? Vous avez dit impossible ?

Impossible ? Vous avez dit impossible ?

Ai-je un jour rêvé d'impossible ? Le rêve n'est pas mon horizon. Peut-être ai-je tort.
L'impensable je connais. Était-ce pensable qu'à 12 ans je me retrouve grandement entravé et paralysé pour le reste de mes jours ?
Mon Totem qui a jailli comme un volcan fondateur d'une terre nouvelle, lors d'un stage de développement et a déclenché un changement irrémédiable dans ma vie s'intitule : « Victorieux de l'Impossible ». Alors il est inutile de rêver, puisque c'est comme une victoire sans cesse renouvelée.

La victoire est de constater que le champ des possible est énorme. Que parfois des conditions de vie servent d'excuses pour ne pas y aller. On déplace des montagnes si on décide qu'il en sera ainsi. Question d'y croire. Surtout que bien souvent la montagne n'est en rien celle qu'on avait envisagée. Qu'il ne s'agit que d'un simple rocher à déménager ailleurs, ou à contourner.
Ces préambules, nécessaires à mes yeux, je veux bien revenir au rêve. Il n'est qu'un support pour faire émerger les dynamiques intérieures dont on dispose toujours.

J'aurais aimé être un pianiste, concertiste et compositeur. Être apprécié et reconnu dans ce talent. Le déployer à la fois en solitaire et dans un orchestre. Dans ma jeunesse j'ai entretenu une passion secrète pour György Cziffra, un pianiste hongrois naturalisé français. Il est considéré comme un des meilleurs pianistes du XXème siècle. En particulier spécialiste de Liszt. Je l'ai vu en concert à deux reprises. Je rêvais d'être à ses côtés, à sa place.

J'aurais aimé avoir du succès, mais pas une célébrité internationale donnant la grosse tête. Juste être suffisamment connu pour donner des instants de bonheur à celles et ceux à qui ma musique ferait du bien. Comme il en est pour moi lorsque j'écoute un concert de piano. Comme je vibre aujourd'hui intensément en écoutant  Olga Scheps interpréter Chopin.

Le piano peut se suffire à lui-même. Instrument merveilleux pour développer son propre talent, son interprétation personnelle..
Le piano s'insère aussi dans l'orchestre, et c'est alors une œuvre collective d'interprétation et de collaboration entre passionnés.
Il se fait qu'il y a des pianistes et d'autres instrumentistes dans ma belle-famille.
J'en ignorais tout  lorsque j'ai rencontré celle qui partage ma vie. Je constate à présent que cinq de mes petits-enfants jouent du piano. Et que l'un est particulièrement doué. Je n'y suis pour rien.… Enfin c'est ce que je crois.
Mais comment savoir les mystères de l'existence et des rencontres…
Rien n'est impossible même si tout n'est pas réalisable.

Alain : tu ne précises pas si tu as étudié la musique ni si tu joues d'un instrument. C'est vrai que les rencontres ont un impact déterminant dans nos vie ainsi que les aléas de santé et nous n'avons que le choix des options.