A. Espoir.

Elle a trop pleuré.
Elle veut mourir elle aussi, tout lui est égal à présent!
Un étau lui broie la poitrine. Qu'il l'écrase, qu'on en finisse, ça ne doit pas être si difficile de se laisser aller et de partir doucement vers le néant!

Fermer les yeux, ne plus penser aux doux moments, ne plus espérer d'en revivre un seul.
Ne plus croire qu'un jour le ciel sera bleu et serein. Tout oublier, voilà sans doute la meilleure solution.

Elle lui en veut tellement! Elle lui murmure sans cesse :  "Pourquoi es-tu parti sans moi, pourquoi es-tu mort avant moi? Comment dois-je faire à présent pour me passer de ta main qui me guidait, de tes bras protecteurs, des promesses tenues envers et contre tout?"
Banale cette vie à deux? Sans intérêt nos petits secrets?
Elle lui en veut! : "Non, tu n'avais pas le droit...."
Les larmes ne s'arrêteront donc jamais de jaillir sans cesse, à longueur de journées et de nuits, à propos de tout et de rien?


Le temps passe, le chagrin demeure, il faut bien survivre.
Un matin pourtant, elle songe à nouveau au bonheur, elle se revoit lovée tout contre lui. Ils sont tendrement réunis et plutôt que les larmes, lui vient un sourire. Les reproches font place à la gratitude : "Merci pour notre bonheur, merci d'avoir été là! Toi aussi sans doute, tu aurais voulu vivre longtemps encore auprès de moi!"
Elle ferme les yeux et imagine enfin ses paroles murmurées tendrement, comme quand il tentait de la consoler : " Vis pleinement ta vie, lui dit-il, là où tu es, j'y suis aussi. Le ciel ne reste jamais longtemps tourmenté, l'éclaircie n'est jamais loin. Crois moi, il restera toujours une fenêtre où se pencher, des promesses à tenir, un arbre où prendre appui..."

Très beau, très poignant !
Une fin sur une note positive.
Mais je tremble à la lecture de ce texte qui pourrait bien un jour être une réalité.

Un joli texte à la fois poignant, sensible et positif.
Une très belle manière d'exprimer le cheminement du survivant quand l'autre s'en va.
Mais la vie demeure généreuse et propose à qui sait l'accueillir une « renaissance » non pas de ce qui est passé à jamais, mais de ce qui demeure au cœur, c'est-à-dire la où se trouve l'expérience de l'éternité.
Cette expérience qui fait dire : « mais, il/elle est toujours avec moi… »

J'ai beaucoup aimé ton texte Zephyrine. Il est tellement juste! Je retrouve intacte la douloureuse impression d'avoir été abandonné et la difficulté à vivre sans l'autre qu'éprouve celui qui reste. La fin arrive comme une lumière pleine de sagesse et de vérité. Une belle leçon !

Mais oui , Amanda , ce texte sera certainement un jour réalité , pourtant , on préfère ne pas y penser , il faudrait apprendre à se réserver des jardins secrets pour moins souffrir de l'absence à gérer .

Il est beau ton texte , il reflète ta personnalité et l’amour que tu portes à ta moitié , la référence à la photo est parfaitement amenée .
J’aime beaucoup les commentaires que les autres t’on fait, ils sont très justes

Un texte qui reflète bien les angoisses qu'on peut avoir à l'idée de perdre l'autre et le long et douloureux chemin qui est à parcourir quand cela arrive.

Un texte magnifique, qui fait écho à ce qui, parfois, fugitivement, me fait peur et que tu décris si justement, dans une très belle interprétation de la consigne.