A. Mes enfants, rappelez-vous...
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automne
Charlotte
Amanda
Zephyrine
FrançoiseB
9 participants
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A. Mes enfants, rappelez-vous...
Les temps sont durs pour les rêveurs.
Oui, et moi, l'éternelle rêveuse, je ne dirai pas le contraire.
- Ma fille, à quoi penses-tu ?
Sempiternelle question prononcée par ma mère.
- A rien, maman, à rien.
Je ne pensais pas à rien, loin de là, ma tête bouillonnait d'idées et de pensées.
- Où es-tu, je ne te sens pas avec nous ?
- Mais si maman, je suis là, je suis là...
Mais elle avait raison, je n'étais pas là, j'étais loin, très loin, partie dans mon imaginaire. Et j'étais agacée de devoir revenir à la réalité.
Lorsque je partais ainsi dans mes pensées, je me disais que je voudrais aller très loin dans un endroit plein d'autre chose, découvrir cet endroit dont j'entendais souvent parler les adultes. Mais j'ignorais ce qu'était cette « autre chose », j'avais envie de le découvrir, de le connaître. En attendant que cela soit possible, je l'imaginais à ma façon. Adulte à mon tour, je le découvrirais certainement un jour, ou peut-être jamais...
Une personne qui comprenait mes rêveries, c'était mon père. Il était lui-même un rêveur.
Le soir, à la tombée de la nuit, il sortait. Il allait s'asseoir sur le banc dans la cour, et il regardait le ciel. Mon frère et moi le rejoignions, et levions les yeux au ciel à notre tour. Et tous les trois, nous étions unis par le spectacle offert par la nuit, un spectacle éblouissant de beauté et une ouverture à tous les possibles.
Je me souviens de ce que mon père nous disait alors, phrase que je n'ai jamais oubliée :
- Mes enfants, rappelez-vous de regarder les étoiles et non pas vos pieds.
Oui, et moi, l'éternelle rêveuse, je ne dirai pas le contraire.
- Ma fille, à quoi penses-tu ?
Sempiternelle question prononcée par ma mère.
- A rien, maman, à rien.
Je ne pensais pas à rien, loin de là, ma tête bouillonnait d'idées et de pensées.
- Où es-tu, je ne te sens pas avec nous ?
- Mais si maman, je suis là, je suis là...
Mais elle avait raison, je n'étais pas là, j'étais loin, très loin, partie dans mon imaginaire. Et j'étais agacée de devoir revenir à la réalité.
Lorsque je partais ainsi dans mes pensées, je me disais que je voudrais aller très loin dans un endroit plein d'autre chose, découvrir cet endroit dont j'entendais souvent parler les adultes. Mais j'ignorais ce qu'était cette « autre chose », j'avais envie de le découvrir, de le connaître. En attendant que cela soit possible, je l'imaginais à ma façon. Adulte à mon tour, je le découvrirais certainement un jour, ou peut-être jamais...
Une personne qui comprenait mes rêveries, c'était mon père. Il était lui-même un rêveur.
Le soir, à la tombée de la nuit, il sortait. Il allait s'asseoir sur le banc dans la cour, et il regardait le ciel. Mon frère et moi le rejoignions, et levions les yeux au ciel à notre tour. Et tous les trois, nous étions unis par le spectacle offert par la nuit, un spectacle éblouissant de beauté et une ouverture à tous les possibles.
Je me souviens de ce que mon père nous disait alors, phrase que je n'ai jamais oubliée :
- Mes enfants, rappelez-vous de regarder les étoiles et non pas vos pieds.
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Une belle histoire de famille!
Un papa qui te comprenait bien et une dernière partie qui , comme je le pense souvent, nous invite à ne pas croire qu’il faut voyager pour être heureux, mais que l’important c’est de pouvoir regarder les étoiles et comme je te connais, nous propose de méditer !
Ce texte nous invite à le faire, merci Françoise !
Un papa qui te comprenait bien et une dernière partie qui , comme je le pense souvent, nous invite à ne pas croire qu’il faut voyager pour être heureux, mais que l’important c’est de pouvoir regarder les étoiles et comme je te connais, nous propose de méditer !
Ce texte nous invite à le faire, merci Françoise !
Zephyrine- Humeur : Parfois bizarre
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Un texte dans lequel tu nous invites à rêver, à regarder les étoiles avec ceux que l'on aime, c'est encore mieux !!
Je vais jouer à contrarier un peu cette vision car quand on habite une grande ville, par ex. au hasard dans le Nord, il n'y a guère d'étoiles dans le ciel, rien que des nuages et de la pollution. Alors comment faire pour rêver ?
Je vais jouer à contrarier un peu cette vision car quand on habite une grande ville, par ex. au hasard dans le Nord, il n'y a guère d'étoiles dans le ciel, rien que des nuages et de la pollution. Alors comment faire pour rêver ?
Amanda- Humeur : positivement drôle
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
J'aime bien ce temps où l'on rêve . Avec son père c'est encore mieux.
Charlotte- Humeur : tout et rien
RE A : Mes enfants rappelez vous
Je vous imagine bien tous les trois assis sur ce banc à contempler le ciel , que de bons souvenirs pour toi .
automne- Humeur : égale
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Un joli texte sur l'imagination, la rêverie et l'enfance.
Myrte- Humeur : Curieuse
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Et finalement tu es une rêveuse qui a énormément entrepris !
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"Écrire, c'est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres. "
Blaise Cendrars
ICI : Le Blog d'AlainX
alainx- Humeur : ça va ! et vous ?
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Zéphyrine, je pense que c'est peut-être aussi mon père qui m'a donné le goût de la méditation. Et je pense, sans qu'il ne nous le dise, qu'il la pratiquait, mais à sa façon, c'est-à-dire en contemplant entre autres la beauté de la nature.
Amanda, il y a l'imagination qui peut nous faire rêver. Faute de voir les étoiles, tu peux les imaginer.
Oui, bien sûr, cela n'a pas le même charme, mais pourquoi pas ?...
Oui, Charlotte, même si je ne l'ai pas connu longtemps, et même si je dis souvent qu'il ne passait pas beaucoup de temps avec moi, les moments que j'ai passés avec lui, sont gravés dans mon cœur.
Automne, toi qui as connu mon père, et qui as aussi connu notre maison à Charrière Blanche, je sais que tu peux facilement nous imaginer.
Merci Myrte.
Finalement, je crois bien que oui, Alain !
Amanda, il y a l'imagination qui peut nous faire rêver. Faute de voir les étoiles, tu peux les imaginer.
Oui, bien sûr, cela n'a pas le même charme, mais pourquoi pas ?...
Oui, Charlotte, même si je ne l'ai pas connu longtemps, et même si je dis souvent qu'il ne passait pas beaucoup de temps avec moi, les moments que j'ai passés avec lui, sont gravés dans mon cœur.
Automne, toi qui as connu mon père, et qui as aussi connu notre maison à Charrière Blanche, je sais que tu peux facilement nous imaginer.
Merci Myrte.
Finalement, je crois bien que oui, Alain !
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.
(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Martine27- Humeur : Carpe diem ou Souris quand même
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Oui, Martine.
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(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Je n'ai malheureusement pas connu ces moments privilégiés avec mon père, et force est de constater que mes enfants n'ont pas non plus connu ça avec leur père. Ceci me fait dire que tu es une privilégiées et que je t'envie beaucoup de porter en toi d'aussi beaux souvenirs avec ton papa
Cassy- Admin
- Humeur : Emotionnellement vivante
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Merci Cassy, oui j'ai partagé de belles choses avec lui, mais j'aurais juste voulu le connaître plus longtemps parce que perdre son papa à 13 ans, c'est un peu tôt tout de même et il m'arrive très souvent de penser à ce que nous aurions pu partager encore si la vie ne l'avait pas quitté aussi rapidement.
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(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
La vie est injuste, ton père est parti trop tôt; le mien est toujours là à 92 ans ...
Cassy- Admin
- Humeur : Emotionnellement vivante
Re: A. Mes enfants, rappelez-vous...
Oui, Cassy, mon père est parti bien trop tôt... mais c'est ainsi.
Merci.
Merci.
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(Charles Baudelaire)
FrançoiseB- Humeur : Positive
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