A. C'est arrivé cet été

Nous ne savions pas ce que serait notre été. Les soucis de santé d’un proche nous empêchaient de prendre un quelconque engagement pour les vacances. Et pourtant, après plus d’un an d’enseignement en situation COVID avec une administration aux tendances légèrement autocratiques et dépourvue de la plus élémentaire empathie, nous avions toutes les deux besoin de partir… et de préférence ailleurs qu’en France.
Et puis l’horizon s’est quelque peu dégagé.
Une éclaircie dans un ciel sombre… Les terres étrangères sont devenues possibles.

Deux billets d’avion pour Athènes, une location de voitures et trois logements plus tard, la Grèce s’offrait à nous.
Ce fut un voyage « nostalgie »…
Mais putain ce que c’est bon la nostalgie….
Seule nouveauté : le temple du Cap Sounion, seul, perché sur son promontoire, majestueux, surplombant une mer aux bleux chatoyant. Cadeau d’anniversaire digne d’un roi !
Revoir Olympie, mater les fesses de l’Hermès de Praxitèle (le plus beau cul de l’Antiquité!).
Fêter son anniversaire de mariage à Epidaure, le plus beau théâtre antique.
Retourner sur cette plage à côté de laquelle nous avions passé un mois de rêve voilà maintenant dix ans et y retrouver exactement la même sensation de sérénité et de détente.
Se sentir au bon endroit au bon moment.
Rouler de nouveau à la grecque, sur des routes qui parfois n’en sont pas vraiment…
Contourner l’arbre qui pousse au milieu de la voie, laisser traverser la tortue en toute sérénité…
Croiser le regard étonné des villageois au fin fond de l’Arcadie. Que faisait cette voiture inconnue dans ce coin perdu, sur ces routes étroites, tortueuses et mal entretenues ? Elle voguait vaillamment vers un temple perdu dans les montagnes à plus de 1000 mètres d’altitude, mais d’une beauté à couper le souffle.
Passer sous la montagne du côté de Sparte.
En prendre plein les yeux au détour de chaque virage, mer, montagne, peu importe, chaque vue émerveille.
Réveiller mes bribes de grec moderne, rouillées par les années sans pratique, et apprendre de nouveaux mots.
Rougir de plaisir quand on me complimente sur mon grec. Un petit coup de polish à l’ego, ça ne se refuse pas !
Sur un coup de tête, au dernier moment, ajouter Delphes à la séquence nostalgie : plus de 400km aller, et près de 500 retour parce que, quand même on repasserait bien sur le pont de Patras… tout ça en pleine alerte canicule.
La tholos de Delphes en fin de journée, le site de Delphes au matin avec son stade tout en haut
Se faire plaisir en admirant la statue d’Antinoüs et l’aurige. Z’étaient beaux gosses à l’époque !
Pour finir revoir l’Acropole et tous les sites athéniens et réaliser que le plan n’est plus utile, les repères athéniens revenant très vite tout seuls.

Un magnifique été Madeleine, largement mérité ! Nostalgie quand tu nous tiens...

Beau résumé d'un voyage paradisiaque !

Merci pour ce beau voyage en Grèce. Je me suis laissée embarquer par tes mots et suis allée découvrir à quoi ressemblaient tous les sites et statues que tu cites. Tout est beau et oui c'est bon la nostalgie !

Merci à toutes.
@Myrte: je retrouve par bien des côtés dans les villages grecs les villages corses de mon enfance.

@Madeleinedeproust : c'est le sud, c'est la Méditerranée...

Que voilà un billet réjouissant !
Je suis bien content pour toutes les deux.
Et puis au moins je sais maintenant sur quel type de fesses tu jettes ton dévolu !

Merci AlainX.
Tu me vois ravie de savoir que tu te réjouis de connaître mes appétences en matière de fesses!